•  "Donnez nous du vrai et pas de l'artificiel", voila le mot d'ordre de l'album du Ministère des Affaires Populaires qui nous emmène au bout de la Terre, loin des sentiers battus du hip hop. Originaires de Lille, cinq rappeurs (Dias et HK au micro, Joffrey à l'accordéon, M'sieur Hacen au violon, et Axiom aux machines) viennent nous mettre des coups dans les mollets et prennent leur mégaphone pour nous dire "Debout la d'dans". Ce crew fait une musique sincère pour réveiller les consciences dans l'Hexagone. Il revendique une France plus juste, plus égale et plus ouverte. En ces temps politiques, leurs mots raisonnent et délivrent un message humaniste, porteur d'espoir, qui donne à réfléchir, dressant un constat sans concessions. Leur album est un pamphlet contre la France inégalitaire, mais donne le ton très rapidement : moments festifs, chaleureux et de partage. Leur concept artistique, proche de Zebda, de Java ou de la Rue Kétanou, a des allures de voyage. Ils vont piocher dans les racines populaires de France et d'Algérie leurs histoires, façonnées par les métissages, pour en révéler l'essence et faire naître une musique fédératrice : violon aux sonorités arabo-andalouse, accordéon franco-tzigane et machines hip hop accompagnent les deux MC qui faisaient leur premiers pas dans la cour des grands au Printemps de Bourges 2006 où ils ont foutu le feu en plein après-midi. Rencontre...


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  • La gégène pour tous



    C'était il y a presque 50 ans, pendant la guerre d'Algérie, les soldats français torturaient à l'électricité, ils faisaient tourner la manivelle de ce générateur qu'on appelait la gégène. Déjà, à cette époque ces corps d'Algériens déchirés par le courant, c'était pour la « bonne cause », la torture sauvait des vies innocentes, nous disait-on. Cinquante ans après ces pratiques n'ont jamais été reconnues et condamnées par l'Etat français, mais au moins elles n'ont pas été légalisées. Pourtant la torture légale revient par la bande, pour « éviter les bavures », pour « augmenter l'efficacité de la police », des milliers de taser, la gégène à puce, viennent d'être livrés aux forces de répression (arme prétendument non-létale, ce qui est par ailleurs faux). Désormais le harpon électrique est pointé sur nous, parions que le doigts sur la gâchette, les flics seront enivrés par leur nouveau pouvoir : faire très mal sans laisser de traces visibles et se sentiront tout puissants.
    Mais au-delà de l'usage policier, avec le taser l'Etat nous délivre un message : « vous les misérables, vous les classes dangereuses, taisez vous et tenez vous tranquilles sinon c'est le coup de gégène ».
    Alors que l'Etat, organisateur de la misère et l'oppression, rajoute chaque fois une couche de plus à la répression, comment ne pas se féliciter que la résistance se lève parmi les pauvres, les damnés de la terre.

    Le Taser X26, c'est :
    Deux électrodes à fil projetées à 6,5 mètres qui transmettent une décharge électrique de 50 000 volts paralysante • 3 000 pistolets pour la police et 2 000 pour la gendarmerie, livraison sous peu • Quelques 153 décès survenus à la suite de l'usage du Taser aux Etats-Unis et au Canada • Des souffrances provoquées par les crampes très violentes dues à la décharge électrique, une vraie torture.
    Voir le rapport du Réseau d'Alerte et d'Intervention pour les Droits de l'Homme
    http://www.raidh.org/-Taser- • la vidéo de cette femme qui refuse de descendre de sa voiture http://www.dailymotion.com/video/xd3or_arrestation-au-taser

    Le flash-ball n'est pas en reste
    Dans la nuit du 28 au 29 octobre, un jeune homme de 16 ans a été grièvement blessé par un tir de flash-ball lors d'une intervention policière à Clichy-sous-Bois. Hospitalisé dans la nuit, il a perdu l'usage de son œil gauche. Son père témoigne : « mon fils rentrait à la maison vers 1h du matin quand un policier en civil lui a tiré dessus à bout portant avec un flash-ball ».



    Tous aux Assises !
    On ne sait pas où va s'arrêter Nicolas Sarkozy dans sa démagogie sécuritaire face à une gauche qui n'est pas en reste (suspendre les allocs, confier les mineurs récalcitrants à l'armée, un échantillon façon Ségolène Royal pour ne citer qu'elle). Après le nettoyage au karcher, les fichages multiples dès l'enfance, l'assignation à comparaître et la pénalisation des familles défavorisées pour mieux les enfoncer dans la précarité, il vient d'y ajouter la Cour d'Assises pour toute atteinte à l'intégrité physique de la force publique, pas moins ! (Brassens où es-tu ?).
    On ne fait pas dans la nuance n'est-ce pas, pour élargir sa base électorale 6 mois avant les présidentielles ? Tous les citoyens étant quotidiennement susceptibles d'être accusés d'outrages et rébellion, à la moindre question jugée impertinente, la Cour d'Assises ne va pas chômer...


    de:http://resistons.lautre.net/


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  •  « Il existe des endroits perdus au fin fond de cette planète qui probablement, sans une catastrophe ou une guerre, resteraient inconnus du monde ou presque. Des endroits où les femmes vivent sous la coupe d’un père avant de passer sous celle d’un mari, et parfois d’une belle-mère matriarcale. Ces femmes sont évaluées, soupesées en fonction de leur fertilité et de leur capacité à engendrer des mâles. Elles se marient à un âge où de nombreuses petites filles n’ont pas encore renoncé à leur poupée fétiche. Elles deviennent parfois mères avant d’être femmes….
    J’ai la chance inouïe d’être née libre dans un pays où les droits de la femme sont rarement bafoués. Et au nom de ces femmes moins chanceuses, je me sens fière de pouvoir témoigner, à l’occasion de la journée mondiale de la femme, de la condition de mes consœurs. »

    Audray Bollier, psychologue en Iran

     

    Depuis 25 ans, Médecins du Monde a mis en œuvre des programmes pour porter secours aux populations fragilisées par la guerre, la famine, la maladie, l’oppression politique et économique. Parmi ces populations, les femmes restent au cœur de nos préoccupations. Exils forcés, agressions physiques et verbales, viols, maternités à risque, manque d’éducation sanitaire, entraves à la liberté, prostitution sont les problèmes auxquels se trouvent confrontées quotidiennement les femmes dans les pays en voie de développement, comme au sein de l’Union Européenne ou en France. Les femmes et la santé maternelleles femmes et le Sida, les femmes dans les conflitsSoigner les femmes dans les catastrophes naturelles, lutter contre la maltraitance, la formation de personnel soignant féminin, et  l'accès aux soins femmes dans nos missions en France sont quelques-uns des thèmes portés par l’association pour venir en aide aux femmes en souffrance. Notre objectif reste celui d’améliorer l’accès aux services de santé, la qualité des soins et l’information. Mais, puisque les femmes sont vecteurs de lien social et de solidarité, nous témoignons aussi de leurs conditions de vie, afin que les textes garantissant leurs droits soient enfin respectés.


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  • Aider les SDF : une précieuse mission

     

    « Nous avons rencontré Béatrice à la gare, lors d’une tournée. Elle était enceinte, mais elle ne savait pas exactement de combien et n’avait jamais été suivie. Ce qui m’a frappée, c’est qu’elle avait les bras tout griffés. Notre médecin a pensé qu’il s’agissait d’une malade mentale. En discutant avec Béatrice, je me suis rendue compte que c’était simplement sa façon d’exprimer son angoisse. Elle venait d’arriver à Poitiers, ne connaissait personne, n’avait pas de logement, pas de revenu, pas de papiers et elle attendait un bébé. Qui ne serait pas angoissé dans une telle situation ! C’est l’une des situations de détresse les plus grandes que j’ai jamais rencontrées. J’ai orienté Béatrice vers notre centre de soins. Avec la sage-femme et l’assistante sociale de la mission, nous l’avons remise d’aplomb. Récemment, elle est venue pour nous remercier. Elle avait un logement, un travail, des papiers, et elle tenait dans les bras un magnifique bébé. C’est avec des personnes comme elle que je mesure à quel point notre mission auprès des SDF est précieuse ! » Marie-Thérèse Raymond, psychologue, responsable de la mission auprès des SDF à Poitiers


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  • Contexte


    Si des mesures sont annoncées dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale pour permettre, entre autres, la construction de 500 000 logements sociaux dans les 5 années à venir, la situation reste aujourd’hui très préoccupante. Le 10ème rapport sur le mal logement en France fait état d’une augmentation du nombre de « sans domicile permanent », du nombre d’expulsions… Au total, le rapport estime que plus de 5 millions de personnes sont en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme vis à vis du logement. 57% des patients vus par la Mission France vivent dans des logements précaires ou sont sans logement.
    LE LOGEMENT, UN DROIT FONDAMENTAL

    Depuis 1993
    Activités : Face aux difficultés des personnes, trop marginalisées et fragilisées pour se rendre d’elles-mêmes dans les structures de droit commun, Médecins du Monde développe des actions mobiles auprès des personne vivant dans la rue ou dans des abris de fortune (squats). L’objectif est double :
    · informer les personnes sur leurs droits à l’accès aux soins afin de les orienter et les accompagner lorsque cela est nécessaire vers les structures de droit commun;
    · accueillir dans les centres de soins ceux qui n’ont pas de droits ouverts en attendant qu’ils recouvrent leurs droits.
    Comme tous les ans, Médecins du Monde mène des actions, notamment pendant l’hiver, afin de demander des places d’hébergement et des logements durables. A partir de son expérience terrain, Médecins du Monde continue à témoigner des conséquences néfastes sur la santé des personnes dormant dans la rue ou logées dans des lieux précaires. La discontinuité et l’inadaptation de ces structures d’hébergement aggravent l’état de santé des personnes les plus fragilisées. En 2004, pendant la période estivale, la délégation Ile de France, le centre de soins et la mission SDF Paris ont installé, Place de la République, un dispositif d’accueil, d’information et de prévention pour les plus exclus. Toutes les équipes en France se mobilisent toute l’année pour assurer des veilles sociales dans le cadre de « maraudes », des consultations médicales dans des centres d’hébergements, lits infirmiers….
    En 2004, Médecins du Monde a été sollicité par la Direction Générale de l’Action Sociale pour participer à la réflexion et la rédaction d’un cahier des charges  formalisant les structures « lits halte soins santé ».


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